Vous aimez les romances tendres et sexy ?
Vous fantasmez sur les États-Unis ?
Alors Idylle Américaine est pour vous !
Dans ce volume double publié chez Harlequin, vous découvrirez mon roman Dis-moi que tu m’aimes ainsi que Passion à Hollywood, signé Natacha J. Collins.
Et comme Natacha est une personne généreuse, elle vous offre de découvrir gratuitement les premières pages de son roman…
— Non, non et non !
Habituée aux fréquentes sautes d’humeur de sa patronne, Bridget se contenta de lever les yeux au ciel. Depuis qu’elle travaillait en tant qu’assistante personnelle de Nerea Williams, elle en avait vu des vertes et des pas mûres. Elle s’était réjouie, au début, de côtoyer d’aussi près l’une des actrices de télévision les plus populaires du moment, mais la situation avait rapidement tourné au cauchemar. Elle ne sursauta même pas quand un verre vola près de son visage, puis rebondit contre le mur pour atterrir finalement dans un bruit sourd sur l’épaisse moquette rose bonbon qui recouvrait le sol de la loge. Sans broncher, elle le ramassa et le déposa délicatement sur une étagère. De son côté, Becky, son amie et coiffeuse attitrée de Nerea, tentait une approche de conciliation avec cette dernière.
— Je vous assure que cette coiffure vous va à ravir. Elle met en valeur vos yeux magnifiques et… Ah, Becky, grossière erreur ! Tu sais pourtant qu’il faut éviter les flatteries quand elle est dans cet état…
D’un geste agacé, comme si elle se débarrassait d’une mouche imaginaire, Nerea coupa court à ses tentatives. Elle passa frénétiquement ses doigts graciles dans ses longs cheveux noirs, s’acharnant à détruire le travail effectué laborieusement par la pauvre Becky.
— Mademoiselle Williams, arrêtez ça ! lui ordonna alors Bridget.
Nerea se tourna lentement vers elle, l’air surpris et contrarié, comme si elle ne parvenait pas à croire ce qu’elle venait d’entendre. Bridget devina sans mal ce qu’elle devait penser, pour l’avoir entendu maintes fois : comment une petite greluche débarquée de sa campagne osait-elle s’adresser ainsi à elle, qui avait reçu deux fois déjà le Golden Globe de la meilleure actrice de série télévisée ?
— Tu es virée ! lui répondit sèchement Nerea, se détournant pour se regarder de nouveau dans le miroir orné de fioritures de sa table à maquillage.
Et voilà…, se dit Bridget, blasée.
— Ce ne sera que la quatrième fois cette semaine, murmura-t-elle tout en haussant les épaules.
Elle ne savait pas comment elle parvenait à conserver son calme devant tant d’arrogance. C’était sans doute parce qu’elle n’avait pas le choix. La paie était bonne et elle avait vraiment besoin de ce boulot. Sans compter que, malgré tout, elle adorait ce qu’elle faisait.
— Si vous n’êtes pas sur le plateau d’ici dix minutes, ça va être la panique, annonça-t-elle d’une voix douce.
Les magnifiques yeux bleus en amande de la tempétueuse Nerea se tournèrent lentement vers elle.
— D’accord, déclara-t-elle finalement d’un ton théâtral. Toi, là…, ajouta-t-elle à l’intention de Becky, répare-moi tout ce bazar et vite ! On m’attend avec impatience…
Becky se remit au travail, jouant de ses doigts habiles pour replacer correctement les mèches soyeuses. En retrait, Bridget observait en silence et avec émerveillement sa dextérité. Quand Becky eut terminé, les cheveux de Nerea soulignaient de nouveau son visage dans un style à la fois sophistiqué et naturel, comme si leur désordre n’avait jamais existé. Bridget ne pouvait s’empêcher d’admirer la beauté de Nerea, même si, bien souvent, elle avait une envie folle de l’étrangler. C’était une femme magnifique, une vraie déesse, dotée d’un charisme incroyable, et on comprenait aisément pourquoi tant de gens se sentaient irrésistiblement attirés par elle. Coupant court à sa contemplation, Bridget consulta sa montre et frémit. Le caprice de Nerea les avait définitivement mises en retard ! Et ça va encore me retomber dessus ! Si tout un chacun connaissait parfaitement le caractère difficile de Nerea, il était hors de question de lui faire le moindre reproche. Ses employés étaient là pour prendre à sa place. C’était l’une des raisons pour lesquelles elle avait épuisé pas moins de quatre assistants, cette seule année.
— Nous devons y aller. Maintenant, insista Bridget en ouvrant la porte de la loge.
Nerea daigna alors se lever, avec la grâce et la prestance d’une reine. Bridget la suivit au pas de course, après un dernier petit signe de la main à Becky.